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Rainville, Simone

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Repères bibliographiques

 

Madeleine ou La rivière au printemps. Moncton: Éditions d’Acadie, 1995.
  Le premier roman de Rainville s'ouvre sur la formule consacrée selon laquelle un roman épistolaire est précédé d'un paratexte relatant la manière dont les lettres de Madeleine ont été "trouvées". La curiosité des lecteurs acadiens est aiguisée dans cet avant-propos par le récit des difficultés qu'il fallait surmonter afin de pouvoir publier ces lettres, difficultés dues au fait que les familles de Madeleine, de son époux et de son beau-frère furent très connues, et que la publication pourrait "sali[r] la mémoire" de personnes respectées et aimées en Acadie (Avant-propos, 9). Car les lettres de Madeleine, situées dans les années cinquante, auraient certainement provoqué un scandale si elles relevaient d'une correspondance réelle et non imaginée: elles révèlent d'abord l'amitié profonde, puis la passion que partagent cette femme mariée et son beau-frère qui fut prêtre. Enlevée par le mari jaloux au camp des bûcherons où il travaille, Madeleine écrit à son amant pour lui raconter la prise de conscience de son amour croissant pour lui, son angoisse et sa culpabilité aussi bien que le bonheur profond d'être aimée et comprise. Les réponses de Louis, ce "Trop cher beau-frère" (52), doivent être reconstituées par le lecteur à partir des réactions tantôt fougueuses, tantôt sérieuses, tantôt réfléchies de la scriptrice. Dans les marges de cette histoire d'un amour impossible se dessine en filigrane et allégé par un beau sens de l'humour le récit des gens du camp et de leur vie dure, entrecoupé de quelques épisodes cocasses.
 

 

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