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Harbec, Hélène

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Repères bibliographiques

 

L'été avant la mort (en collaboration avec France Daigle). Montréal: Éditions du remue-ménage, 1986.

 Deux femmes qui écrivent, l'une à côté de l'autre, "[b]rouillage de nos désirs et de nos réalités" (27), jusqu'à ce que "la vie sépar[e] leur écriture [...]jusqu'à ce que la mort fasse son oeuvre." [s.p.]

Le cahier des absences et de la décision. [Poésie.] Moncton: Éditions d'Acadie, 1991.

L'orgueilleuse.[Roman.] Montréal: Éditions du remue-ménage, 1998.
 

Après avoir quitté mari et enfants, le personnage féminin de ce roman passe l'hiver dans une maison pleine de femmes où elle redécouvre l'amour avec la propriétaire Léa, conductrice d'un autobus écolier, avant d'entreprendre un voyage à Saint-Jean-sur-Richelieu pour faire face au drame de son enfance, pour apprendre des choses sur la vie et la mort. 

   

Va. [Poésie.] Moncton: Perce-Neige, 2002. Prix Antonine-Maillet-Acadie Vie, 2002.

     Un recueil de poèmes aussi tendres que sensuels, Va s'offre comme le «trajet sinueux des sentiments» (87) parcouru par le je lyrique suite à sa rencontre avec la mort manifestée sous les formes d'un flétrissement de la nature, du décès d'un être cher et de la rupture d'une relation amoureuse. Malgré tout, c'est sur un ton d'espoir que ces poèmes ont été écrits. Après la mort, la vie continue dans l'éclosion d'une fleur, dans le regard de l'enfant et dans le renouvellement. La séparation et le changement, suivis par la capacité de dire «va», deviennent sources d'inspiration pour un nouveau départ. [Stéfanie LeBlanc]
 
Les voiliers blancs. [Roman.] Moncton: Perce-Neige, 2004.
 

Trois voix narratives distinctes se font entendre dans ce deuxième roman d'Harbec, composé de quatre-vingts-trois courts chapitres dont la plupart sont consacrés à Florence, la mère; un tiers du texte porte sur sa fille, Céleste, et quelques passages sur la Voisine, Rose. Le texte s'ouvre et se clôt sur la voix de la Voisine qui, pendant trois ans et demi, partage les joies et les malheurs de la mère et de la fille d'à côté. À la fin du roman, elle comprend que son rôle est celui de «veiller sur Florence et Céleste comme une bonne vieille voisine» (222). Ce rôle exige beaucoup de patience et de compassion, deux thèmes importants développés dans le roman. Florence, nomen est omen, en a besoin dans le monde du travail: elle est infirmière-auxiliaire. Les parties consacrées à ce personnage sont racontées à la troisième personne, comme si l'histoire d'amour que Florence vit avec Thomas, l'écrivain, avait besoin de cette distanciation. Car celui dont le nom connote un manque de foi, la quittera pour faire un voyage dont il ne reviendra pas. Céleste, passant de trois à six ans et demi, raconte ses expériences à la première personne, comme la Voisine. Sur le ton désinvolte et innocent d'une enfant qui sera «poète, c'est juré craché» (85), elle relate ce qu'elle apprend sur les métamorphoses – que les chenilles se transforment en papillons, que l'amour naît pour mourir, et que la présence devient absence. Or, le roman n'est jamais morne ou lugubre: comme Milan Kundera, Harbec – poète – sait effleurer les mots pour que s'en dégage cette «insoutenable légèreté de l'être» qu'a su évoquer jadis l'écrivain tchèque.

   

Le tracteur céleste. [Poésie.] Moncton: Perce-Neige, 2005.

  
   
Le cahier des absences et de la décision. [Poésie.] Nouvelle édition revue par l'auteure. Moncton: Perce-Neige, 2009.   
   
Chambre 503. [Récit.] Ottawa: Éditions David, 2009.  
 Le voyage qui se fait dans l'espace exigu de la chambre 503 est long et douloureux, une fille y accompagne son père à travers la maladie vers la mort. Les notes, patiemment prises à côté du lit et ensuite retravaillées, traduisent avec une grande immédiateté tout ce qui a lieu dans cette chambre : on y parle, réfléchit et se tait; on chante et on pleure, mais on rit aussi ensemble. Face à ce témoignage où le deuil se mêle à la tendresse, le lecteur se rend compte qu'écrire la mort n'est pas nécessairement morbide : cela peut se faire en toute beauté, doucement, lucidement, sans que pour autant la mort perde son caractère terriblement définitif.   
 
   
   
   

 

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